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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 11:07

Oui, ho hé, si même les journalistes du Magazine Littéraire peuvent piquer des morceaux choisis, je ne vois pas pourquoi je devrais me gêner...(Le premier qui me retrouve l'article du Code de Propriété Intellectuelle relatif au plagiat aura droit à un bon point et la distinction honorifique de Juri Nerdus).

Voilà Voilà. J'ai loupé l'écrit. Pas de beaucoup, mais ça fait toujours un peu mal à l'ego. Et puis ça faisait longtemps que je n'avais pas posté. Double honte. Donc, comme tout revers, après une période de deuil noyée dans le Vermouth-Gin et le magret de canard (la déception n'excuse pas le manque de classe), je repars, à fond les ballons, pour une nouvelle rentrée et une nouvelle année !

Et vous, ça va bien ? Des potins ?

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 10:20

"On est quel jour ?"

 

Quand la journée commence comme cela, c'est plutôt mauvais signe. Nous avons tous tendance en période de concours à vouloir tout faire tout le temps. La semaine de travail dure alors sept jours. Nous ne faisons plus de différence entre le week-end et le reste de la semaine, sauf quand on se retouve comme un gland devant la BU le dimanche. Quant aux vacances... Quelles vacances ? Celles où on lit ses fiches sur la plage ? Au milieu de la plus chaude des soirées barcelonaises ? Sur le télésiège de Pyrénées 2000 ?

 

Eh oui, quand on angoisse, on ne s'autorise plus de repos. J'ai appris cette année que le repos n'est pas une question d'autorisation ou de récompense ("J'ai bien bossé, j'me mange une glace !"). Le repos est au contraire essentiel pour la mémorisation des cours, pour la gestion du stress, et même pour la culture générale ! Après tout, le jury sera ravi d'en savoir plus sur votre voyage à Amsterdam, mais si vous passez à côté du musée Van Gogh, vous ne marquerez pas des points "Si vous n'étiez pas au musée, vous étiez OU ?".

 

Cette année, je suis trois règles pour la santé de mon cerveau, qui vont également préserver mes amis et mon compagnon des conséquences d'un surmenage. Hé oui, si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour les autres !

 

1. Pas de boulot de Dimanche.

Le Dimanche, c'est sacré. Je ne fais RIEN, pas même le rangement. J'essaie de faire mon ménage et mes courses le samedi, pour être dégagée le reste de la semaine. Mais le Dimanche, nada. Je me balade, je vais me prendre un thé, je regarde un film, je mets le Velvet Underground à fond ou je danse en pyjama sur The Darkness (oui oui, avec le balai comme guitare. Que celui qui ne l'a jamais fait me lance la première pierre). Je regarde le temps passer les chaussons aux pieds. Généralement, le dimanche c'est le jour du goûter : un petit cake fait maison (la veille, ' faut pas déconner ) autour d'un thé chez les copines. Peut-être une promenade en groupe s'il fait beau, histore de prendre un peu de vitamine D. Le Dimanche : grasse matinée roulée en boule sous la couette. LE PIED.

 

 

 

2. Les vacances, c'est pas fait pour les chiens.

Dès la troisième semaine de septembre, nous sommes gris avec des cernes. A Noël, on ressemble à une flaque. Il faut partir en vacances. Prévenez vos amis aux quatre coins de France ou du Monde, couch-surfez, squattez les auberges de jeunesse : barrez-vous ! Allez passer un week-end chez les copains, prenez un peu de soleil, une semaine où vous le voulez, mais partez. Nous avons encore la chance de ne pas être tributaires d'un calendrier imposé par le patron (enfin pas trop, spéciale dédicace à ceux qui comme moi ont un petit boulot !).

Londres en avril, ça fait pas rêver ? La seule règle est de ne prendre aucun manuel, ni aucune fiche. Tiens, par exemple, je pars jeudi prochain pour un voyage de dix jours à Dublin et à Edimbourg munie suelement d'une bouteille de champagne (pour les potes qui nous reçoivent) et du Guide du Voyageur Intergalactique de Douglas Adams. La Procédure Civile ? Fuck Off.

 

3. A 20h, les fiches tu arrêteras.

20h, c'est l'heure de l'apéro, et l'apéro, faut pas plaisanter avec cela. Si vous êtes fatigués, la pire chose à faire est de se décaler le sommeil à force de bosser jusqu'à 3h du matin. Je pouvais le faire à 19 ans, là c'est un peu plus tendu. Mieux vaut travailler un peu tous les jours plutôt que de passer deux jours consécutifs sous Red Bull et Guronzan.

Bon, bien sûr, je déconseille l'alcool tous les soirs hein, l'apéro c'est comme on dit une figure de style. Posez votre stylo à 20h et passez un coup de fil à votre mère, ça lui fera plaisir.

 

Voilà quelques réflexions sur les bienfaits de l'inactivité. Vous verrez que le monde ne s'écroulera pas sans vous, et surtout que vous apprendrez mieux. Soyez détendus ! N'oubliez-pas que le jury aiment les gens qui prennent du recul; ça commence par là.

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 10:05

Septembre 2003, discours de bienvenue du Doyen de ma fac, devant un amphi comble : "Dans cet amphithéâtre (500 personnes) il y a peut-être 10 futurs avocats et 3 futurs magistrats". Ca promet, dis-donc.

 

Malgré l'accueil chaleureux (le Doyen nous avait par ailleurs conseillé de nous mettre à l'escrime), nous nous sommes regardés les uns les autres avec une certaine appréhension. Les Américains ont une excellente expression : "Shit just got real, y'all !".

 

Huit ans plus tard... Bilan de mon parcours.

 

Je n'ai pas eu un parcours de major de promo. Ce n'était pas forcément médiocre, je n'ai jamais redoublé ni aterri en session de Septembre, mais la mention Très Bien, connais pas. J'ai deux M2, l'un mention Assez Bien, l'autre mention Passable. Je n'ai pas le profil d'une grande intellectuelle, et honnêtement j'ai bien fait la fête en L1 et L2. J'ai également travaillé, et oui, les petits boulots étudiants, je connais, croyez-moi. J'ai donc eu une vie étudiante bien remplie, entre les cours, les TD, le boulot et les copains. Je ne regrette absolument pas. Par exemple, la fête, je connais : c'était marrant, c'était enrichissant, mais c'est bon, plus besoin d'y retourner. L'avantage est que j'ai pu faire mes expériences et que maintenant, j'ai envie d'une carrière sérieuse. Idem pour le travail : j'ai appris l'humilité, la diplomatie (même quand on ne se sent pas faire serveuse de pizza toute sa vie) et l'autonomie.

 

Croyez-moi, si j'ai été prise en M2 deux fois, c'est que vous aussi, vous le pouvez.

 

Comment vore parcours peut-il faire la différence ? Il faut mettre en valeur ses qualités propres. Certains d'entre nous ont fait des stages d'observation tous les ans, d'autres ont fait des recherches dans des sujets qui les intéressaient, ou bien sont partis en Erasmus. Mon avantage, c'est l'Anglais : j'ai la grande chance d'être bilingue, et j'ai pu grâce à cela faire un double diplôme en coodination avec une université dublinoise. C'est mon anglais qui m'a permis de faire un M2 de droit international, alors que j'avais une parcours de droit privé, ou bien qui m'a donné les points qui fallaient pour rétablir une moyenne malingre. Pour vous, ça peut être autre chose : le sport, l'art, la connaissance du japonais... Le tout est d'avoir un esprit ouvert : les dossiers ne se règlent pas que dans les Codes.

 

Oui mais, les études, c'est bien, mais voyons, les épreuves, il faut être surdoué pour les réussir, non ?

 

C'est ZE question. Lorsqu'on se retrouve confronté pour la première fois à une épreuve du concours, on se sent un peu perdu ou "on craque son string" comme dirait la Comtesse. C'est vrai que la dissertation de Culture Générale de l'année dernière "Qu'attendre de l'Etat aujourd'hui ?" est un peu destabilisante. Et ce n'est pas la seule.

 

Pas de panique, il faut se reporter aux rapports du jury. Celui de 2009 se trouve ici. Ces rapports sont extrêmements enrichissants. D'abord, le jury dresse un bilan de la "fournée" des candidats. Puis il précise le contenu des épreuves. Je crois que c'est suffisamment clair pour savoir ce qu'il faut ou ne faut pas faire. Les statistiques des candidats sont intéressantes : si les détenteurs d'un M2 de droit privé constituent la majorité des inscrits (632), ceux détenteurs d'un M1dans la même discipline  y ont une bonne place (409), ceux détenteurs d'un diplôme IEP étant très peu nombreux (66).  Si on fait le compte, cela fait 1007 candidats, alors que 1671 étaient inscrits. Ca laisse une marge pour ceux qui n'ont pas un parcours "carrières judiciaires toutes voiles dehors". Idem pour les admis : sur 80, 7 n'avaient pas un profil dans ces trois catégories. Près de 10%...

Le rapport du jury 2009 donne également une petite biographie de culture judiciaire. Faut-il tout lire ? Non, vous n'en aurez pas le temps. Ce sont peut-être des bouquins à emprunter, au gré de vos envies, à la Bibliothèque universitaire.

 

Alors, faut-il être surdoué pour réussir le concours ? Si on en croit le jury, non. Certes, il faut connaître le programme, mais le jury s'attend à des personnes ayant une originalité des pensée (sans pour autant tomber dans le bizarre), qui savent prendre du recul (épreuves écrites de dissertation), qui savent gérer leur temps (cas pratiques), qui savent travailler en équipe (épreuve de mise en situation) et qui connaissent les enjeux de leur profession (ils ont lourdement mis l'accent sur les 13 compétences essentielles du magistrat)

 

Donc, non, il ne faut pas être surdoué, il faut avoir de la culture, du recul, de la pondération et des qualités humaines. Nous en avons tous. Il faut, donc, être un citoyen respectueux et un collègue rigoureux. Les magistrats travaillent avec une foule de personnes (avocats, greffiers, travailleurs sociaux, associations,...justiciables...) donc le misanthrope n'est pas le bienvenu. Mais je sais que si vous voulez ce concours, c'est que vous le savez déjà.

 

Je pense que nous sommes tous capables d'exploiter nos points forts et de travailler sur nos points faibles. Se confronter à un concours tel que l'ENM, c'est d'abord se connaître. Et je ne sais pas vous, mais je m'aime bien. Malgré mon addiction au Nutella et aux émissions de Gordon Ramsay.

 

Ne vous inquiétez pas, on parlera du contenu des épreuves dans un autre post.

Allez, bon courage, on va tout faire péter !

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 23:27

Nous sommes mi-février. Déjà ?

 

Les mâchoires se resserrent, on regarde avec crainte le programme des épreuves, et on se rend compte qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses à apprendre... Puis le regard glisse vers la montagne de dosettes homéopathiques contre l'anxiété, et on optimise sa ration journalière de magnésium. Traduction : on descend une tablette de chocolat avec l'excuse facile "Han, non, mais tu vois, c'est bon contre le stress". Oui, les concours nous donnent une excellente opportunité : on peut de nouveau se taper le pot de Nutella journalier de nos quatorze ans. Le métabolisme ? Later.

 

J'ai été une grande fille cette année : contre le stress, un seul remède : je passe d'autres concours.

 

Eh oui, il faut se rendre à l'évidence, il y a peu de places à l'ENM. D'autres concours permettent d'entrer "par la petite porte", et il faut saisir toutes les chances qui se présentent. J'ai donc passé le concours de greffier en chef la semaine dernière.

 

D'abord, la carrière de greffier en chef est loin d'être ennuyeuse : cet auxiliaire de justice (catégorie A) possède de nombreuses fonctions : il gère les archives - et les scellés !- il est responsable de l'oganisation d'une juridiction et possède des pouvoirs budgétaires ("Non, Monsieur le Président, le fauteuil massant dans la salle d'audience, ça va pas être possible."). C'est donc un acteur central qui doit faire preuve de fermeté, de diplomatie, et d'organisation, surtout avec un budget serré.

 

Ensuite, le programme et les épreuves sont grosso modo les mêmes que pour l'ENM. Cela fait un excellent essai pour ceux et celles qui veulent s'entraîner. Aux épreuves écrites, grosse surprise : dans ma juridiction, seulement un candidat sur deux s'est présenté. Cela compense le faible nombre de places (19 pour le concours 2011). Deuxième surprise : bonne ambiance. Je ne vais pas dire que c'était la colo, mais les greffiers en chef chargés de notre surveillance furent adorables, nous lançant encouragements et petites blagues pour nous déstresser. Et comme nous étions dans le même amphi que les candidats au concours interne, l'ambiance était plus détendue (merci à eux !).

 

J'en viens au plus important : les gens, c'était facile. Je ne vais pas dire que j'ai fait des étincelles, car le temps des épreuves est plus réduit (par exemple, 4 heures pour la culture G/ note de synthse contre 5 à l'ENM) mais il est facile, pour quelqu'un qui a déjà préparé à fond l'ENM. Je dois vous dire que, si par malheur je ne suis pas retenue aux épreuves d'admission, une chose est certaine : je suis beaucoup plus détendue que par le passé. Et peut-être que, pour la première fois, je me dis que l'ENM, c'est possible...

 

La semaine prochaine, concours de greffier. On va voir ce qu'on va voir, nom de bleu !

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